
La marionnette
De la troupe je suis la douce ballerine,
Toujours prête à danser dés la première note.
On me dit étourdie ou tête de linotte,
Et j’ai les yeux tout ronds, couleur aigue-marine !
Et voici mon théâtre. Au son d’une clarine
Que porte un vieux mulet, avéré croquenote,
Il nous met pêle-mêle au fond de la roulotte
A force de chemins pour l’espèce caprine !
Mes fils se sont cassés un soir de grand écart,
Et sans le moindre égard me voilà au placard,
Petit pantin de bois qu’on oblige à chômer !
J’aimerais une fois avoir l’air cafardeux,
Et vous, le cœur piégé, vous aimerez pour deux
L’objet inanimé qui ne peut vous aimer...
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